Il importe de savoir que cet album a été créé alors que l’artiste traversait une période extrêmement sombre de sa vie à la suite d’une rupture et d’une remise en question comme femme, amante et artiste.
Sans filet, Andrea Ramolo se livre à nous. À nu.
Particularité de cet album, il est « double ». Les 10 chansons de NUDA apparaissent deux fois sous la réalisation de deux producteurs : Michael Timmins qui a musicalement embelli à sa manière NUDA et Faye Blais dans un moule intimiste intitulé Da Sola, ce qui signifie « toute seule ».
Produit par Michael Timmins, guitariste au sein du band canadien Cowboy Junkies, NUDA est une œuvre riche en sonorités folk-country. Le tout est livré sous le signe de la retenue et de la minutie par des musiciens exceptionnels incluant Josh Finlayson (basse), Ray Farrugia (batterie), Jason Sniderman (claviers), Aaron Goldstein (guitare à pédale). Sans oublier la voix d’Andy Maize, du groupe alternatif-country Skydiggers dans la très-très belle Hey, Hey, Hey ainsi que celle de l’auteur-compositeur Matt Epp sur la pièce Fill The Spaces qui clôt l’album.
C’est à la fois poignant, intense et solennel tandis que la musique sculpte la trame dramatique de NUDA.
Sous la production de Faye Blais, par contre, on passe à l’essentiel. L’artiste, sa guitare et le propos livré par la voix nuancée de Ramolo… Da Sola. Le résultat est différent, moins cinématographique mais plus théâtral. Sans percussions. Nous voici dans une autre dimension… en écoute intime avec l’auteure qui raconte librement ses blessures, ses douleurs. Elle s’est mise à nu. Dépouillée.
Un privilège que d’écouter cet album « double » remarquable.
Ci-dessous, You’re Everywhere, chanson qui ouvre l’album NUDA que l’on peut commander à l’avance via son site Web alors que la Torontoise d’origine italienne entreprend une tournée pancanadienne.
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| Photo : Jen Squires |
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