Son courriel a attiré mon attention. Je suis tombé sous le charme de sa musique : riche, complexe, carnavalesque, céleste avec des références sonores qui appellent les chansons flyées des années 70, mais aussi inspirées des Bibio, James Blake, Radiohead, entre autres.
Son nom :
Kidd Feather. Installé à Londres actuellement, né en Suisse, il a vécu en France et à Montréal où il a réalisé un album EP avec le producteur Julien Turmel. « L’album est excellent, mais je n’étais pas prêt à cette époque », dira-t-il.
Début mars, il mettait sur iTunes un premier titre, Sirène, avec la collaboration du producteur James Sanger (Dido, U2, Keane, etc.). Il y a une semaine apparaissait une autre pièce, Rocket.
Sa musique ensoleillée et dynamisante s’écoute merveilleusement en boucle…
Kidd Feather affectionne les arts visuels. Ses
toiles aux couleurs vives chantent elles aussi. Mais il y a plus encore. J’ai été étonné par sa créativité et son cran. Sa présentation artistique (une boîte-disco) au webzine anglais
Pop Justice, afin d’attirer l’attention sur son single Sirene, vaut le détour…
Kidd Feather est un véritable guerrier de la vie d’aujourd’hui. Vivre… pleinement sa passion, ses projets et demeurer éternellement jeune.
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Photo : Deniz Saylan |
Entrevue avec Kidd Feather
Q : Pourquoi ce drôle de nom : Kidd Feather?
On venait de terminer l’enregistrement du disque, je n'avais pas encore de nom d'artiste... Nous avons fait une fête et après quelques bières, le nom Kidd Feather est apparu. Pour moi, cela symbolise la légèreté et la facilité enfantine de changer et de devenir tout ce qu'on aimerait être.
Q : Sur les photos, Kidd Feather apparaît toujours torse nu?
Nous vivons à une époque où tout repose sur le physique et l’apparence. Moi, je ne suis pas musclé et je ne corresponds pas à la norme, mais je veux transmettre le message que si on se sent à l'aise, tout passe...
Q : Ces toiles, qui font partie de votre travail d’artiste (voir le clip du dragon), ont-elles un lien avec la musique?
La musique est la forme d'art qui m'a poussé à me développer depuis des années. J’ai commencé à peindre dans les moments où je ne me sentais pas assez créatif de m'exprimer par la musique... Au fond, j' aimerais d'être perçu comme un artiste entier : musicien, peintre, chanteur.
Q: La boîte disco adressée à Pop Justice, c’était votre idée?
C’est ma création; j’y ai travaillé deux à trois semaines.
Q : Cette façon de faire, c'est votre façon de foncer dans la vie?
Oui. Vaut mieux agir que de juste réfléchir. Nous n’avons qu'une chance. Et bien de gens oublient le fait que tout est possible si on y croit vraiment.
Q : Vous composez, chantez et jouez tous les instruments?
J'ai composé toutes les chansons sur le disque avec mon producteur (James Sanger). Je joue au piano et, récemment, j'ai commencé à jouer de la guitare.
Q : Avez-vous un projet de disque en vue?
Mon disque est fini. C'est un CD avec une quinzaine de chansons et il paraîtra quand l’heure aura sonnée…
Q : Allez-vous prendre la scène bientôt? Seul ou avec de vrais musiciens?
Oui, j’y travaille actuellement avec de vrais musiciens. J’ai bien hâte, mais je veux que tout soit parfait, surtout l’image que je veux transmettre.